SISM 2016 Bobigny, interviews de la coordinatrice santé mentale C. Zachariou (Pavillons-sous-Bois), de professionnels de Ville-Evrard drs Linares, Yekhlef et B. Lerrede etc.
Interview : Docteur Isa Linares - Psychiatre, EPS Ville-Evrard (Bobigny, Pantin)
« L'introduction d'un travail conjoint des soins somatiques en santé mentale est un avancement récent, cette coopération est fondamentale et permet de partager deux visions complémentaires dans la prise en charge de la personne ».
La charte de partenariat entre médecine générale et psychiatrie de secteur a été présentée le jeudi 17 mars dans le cadre des semaines d'information sur la santé mentale . Son objectif : assurer une meilleure coordination des soins pour les patients vivants avec des troubles psychiques.
Interview : Docteur Wanda Yekhlef - Médecin somaticien, EPS Ville-Evrard
«L'idée aujourd'hui c'est de créer un maillage plus concret avec les médecins généralistes parce que finalement aujourd'hui la psychiatrie c'est 20% de la prise en charge à l'hôpital et 80% en ambulatoire ».
La Charte s'accorde sur 8 points à améliorer. Parmi ces points, l'existence d'un médecin généraliste traitant pour chaque patient ou encore un meilleur partage des ordonnances.
Interview : Docteur Wanda Yekhlef - Médecin somaticien, EPS Ville-Evrard
«Le médecin généraliste a un rôle d'interface et quand il reçoit son patient, il peut se retrouver en difficulté parce ce que ce patient vient seul avec des demandes, il a peut-être des ordonnances qui ont été prescrits par psychiatre ou un cardiologue ; il a vraiment besoin de partager à l'instant T ses besoins avant de lui-même éditer une ordonnance si la prescription est nécessaire. Donc le partage des ordonnances, cette donnée là, tout comme le partage des antécédents psychiatrique et somatique, ces co-morbidités somatiques et psychiatriques ça alimentera nos outils de liaison dans la communication attendue par les généralistes et par les psychiatres».
Toujours en matière de prise en charge somatique plusieurs témoignages ont mis en lumière les initiatives menées aujourd'hui sur le département - Un groupe de parole dans le centre de santé -
L'après midi une table ronde était consacrée aux liens entre pratiques sportives et santé mentale.
Interview : Docteur François Lhuissier - Médecin en réadaptation physique aux hôpitaux universitaires de la Seine-Saint-Denis
« L'activité physique est bénéfique d'un point de vue somatique pour un grand nombre de pathologies métaboliques et cardia-vasculaires notamment et on sait que les patients porteurs de troubles psychiques sont plus sujet que les autres à avoir ce type de pathologie ».
Interview : Damien Richard -Coordinateur départemental sport santé, Comité départemental olympique et sportif de Seine-Saint-Denis
« On a beaucoup de facteurs de risques avec la sédentarité par rapport aux maladies cardio-vasculaires. La sédentarité, c'est je ne sors pas de chez moi, donc le lien à la santé mentale c'est le lien social, l'activité physique contre l'isolement ».
Interview : Bruno Leredde - Cadre socio-éducatif, EPS Ville-Evrard
« Un mieux être physique, un mieux être psychique et une envie de partager avec l'autre, ce serait les trois mots qui seraient là pour résumer ce qu'apporte le sport aux patients dans la prise en charge que l'on peut faire avec eux ».
De son côté le département de la Seine-Saint-Denis va créer un pôle sport handicap pour répondre au attentes des acteurs locaux.
Interview : Magalie Thibault - Vice-présidente du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis
« On a un projet de création sur le site départemental De La Motte de Bobigny d'un pôle sport qui permettrait la pratique partagée du sport pour les personnes valides et en situation de handicap, notamment pour les personnes ayant un handicap psychique ».
Cette journée de débat aura permis de rassembler les différents professionnels de la santé, du social et du sport et les représentants des familles.
Interview : Madame Christiane Zachariou, coordonnatrice en santé mentale de Pavillons-sous-Bois
«Ce qui m'a frappé c'est l'enthousiasme et la réactivité de chaque acteur et l'aspect à développer c'est justement, ce qui manque encore mais c'est en chemin, c'est l'articulation entre l'intérieur de l'hôpital, ce qui est fait à l'intérieur qui est passionnant et très riche avec ce qui est fait à l'extérieur et aussi des services sociaux et médico-sociaux. Et ce que je retiens de positif c'est surtout l'envie que cela donne, on en sort boosté ».