SISM 2015, Interviews dr MC Beaucousin, JP Horreard DT93ARS, B.Delphis Unafam
VOIX OFF
Expliquer, mobiliser et sensibiliser, C'est le rôle des semaines d'information sur la santé mentale qui se tiennent tous les ans fin mars. Cette année les adolescents étaient au coeur des débats, un thème particulièrement sensible en Seine Saint Denis, département le plus jeune de France des départements les plus jeunes de France, en Seine Saint Denis 28% des habitants ont moins de 20 ans. Vendredi 27 mars, une rencontre intitulée "Etre adolescent en souffrance psy aujourd'hui" était organisée dans le cadre de la semaine d'information sur la santé mentale.
Jean-Philippe HORREARD
Délégué territorial de la Seine Saint Denis, Agence Régionale de Santé
« C'est l'occasion pour l'ensemble des professionnels mais aussi des usagers d'être dans une dimension d'échange, d'échange d'expérience, d'échange de mise en commun de différentes pratiques qui permettent là encore de repérer à la fois les difficultés et d'établir des bilans sur ce qui reste à faire , les aspects à la fois positifs et négatifs des différents parcours évoqués »
Professeur Thierry BAUBET
Pédopsychiatre, APHP - hôpital Avicenne , Bobigny
« L'adolescence, c'est l'âge auquel apparaît les grandes maladies mentales , c'est à dire ce qui est de l'ordre des différents troubles schizophréniques »
VOIX OFF
Schizophrénie, mais aussi troubles obsessionnels ou tentatives de suicide , l'adolescence peut se révéler destructeur chez certains jeunes. Pour les familles l'important est de pouvoir prévenir et accompagner.
Brigitte DELPHIS
Présidente déléguée, Unafam 93
« Effectivement les troubles psychiques se révèlent à l'adolescence , ce n'est pas toujours une pathologie psychiatrique qui s'installe mais il y a des signaux d'alerte que l'on ne sait pas forcément lire, des choses à apprendre, des méthodes de communication qu'ils faut connaître pour apaiser les conflits, pour renouer le dialogue , garder le lien avec le jeune, l'idée c'est évidemment qu'il ait vers son autonomie mais quand il y a une pathologie qui s'installe il y a aussi une fragilité une vulnérabilité, il ne faut pas être dans l'hyper protection, il ne faut pas être dans le rejet. »
VOIX OFF
A la tribune, acteurs de la pédopsychiatrie et de l'éducation nationale mais aussi de la police sont venus témoigner des dispositifs mis en place sur le département . Deux tables rondes sur la préventions et l'hospitalisation ont ponctuées la matinée.
Docteur Marie-Christine BEAUCOUSIN
Psychiatre, chef de pôle 93G02, EPS Ville-Evrard
« Depuis un an on a une unité distincte qui a été architecturalement différente de notre unité pour adulte qui comporte quatre lit qui s'appelle L'escale »
Pierrette FABLET
Conseillère de l'aide sociale à l'enfance, Conseil Départemental 93
« Et aussi on a le soucis, parce que vous verrez qu'on accueille beaucoup d'adolescents dans le service, de financer un ensemble de dispositifs, il y entre autre les liens avec les maisons des adolescents bien sur , des maisons des parents aussi »
Rémy BOREL
Commandant à la brigade de protection des mineurs de la Sûreté territoriale
« On a toujours un examen psychologique d'une psychologue clinicienne qui examine la victime, donc ça peut être aussi une première étape pour le suivi »
VOIX OFF
A l'école le repérage des élèves reste un exercice difficile
Philippe LEGROS
principal du collège "Le Courtille" à Saint-Denis
« Aujourd'hui on est pas assez capable de cadrer les enfants et donc de reposer un cadre qui permet de vraiment s'apercevoir ceux qui sortent de ce cadre, qui ont des problématiques particulières. De mon point de vue de chef d'établissement, c'est le vrai problème »
VOIX OFF
Les débats ont accueilli plus de 170 personnes , ils auront permis de mettre en lumière les différents lieux d'accueils et de soins du département mais aussi de dresser des constats comme le manque d'accueils d'urgence pour les adolescents en souffrance psychique.