SISM 2012, Accompagner les malades d’origine étrangère. Professionnels et experts interviennent lors de la 23ème semaine d’information sur la santé mentale. Reportage.
Diffusion TVEst Parisien
Elisabeth Tuttle
Membre du bureau de l'UNAFAM 93
La délégation 93 de l’union nationale des amis et familles de malades psychiques, l’UNAFAM, est heureuse de vous accueillir aujourd’hui pour cette journée d’études célébrant la semaine d’information sur la santé mentale.
Bourse départementale du travail de Bobigny, le 16 mars 2012. Dans cette enceinte, professionnels du soin, aidants et familles de personnes en souffrance psychiques, se sont réunis pour échanger et témoigner, à l’occasion de la 23ème semaine d’information sur la santé mentale. Thème des débats cette année : « culture et soins : quel dialogue ? » Comment faciliter l’intégration des malades d’origine étrangère ? Comment mieux les accompagner dans le respect de leurs différences et de leurs croyances ? Professionnels et experts ont tenté de répondre à ces questions, chacun selon son expérience.
Dr Rachid Bennegadi
Anthropologue, psychanalyste, au centre François Mirkowska, Paris
Ce n’est pas parce que quelqu’un entre en crise de possession ou en transe qu’il faut immédiatement penser : « il ne peut guérir que dans son pays d’origine avec ses pratiques d’origine ».
Christine Théodore
Psychologue-clinicienne, psychanalyste à l'EPS de Ville-Evrard, Aubervilliers
Une séance d’hypno-psychiatrie peut durer 3 heures. Ou même davantage. La multitude d’intervenants permet l’expression d’une multiplicité d’interprétations du désordre.
Une réflexion partagée avec la salle sur l’ensemble des tables rondes et conférences.
Dr Stéphane Saint-Leger
Responsable du pôle mère enfant au CHI Robert Balanger, Aulnay-sous-Bois
Vous savez qu’en tant que clinicien, le comportement – et je pense qu’en psychiatrie, c’est pareil – le comportement de celui qui est en face il est fondamental dans l’apport de la clinique, dans l’apport du diagnostic, et donc dans le résultat thérapeutique.
Si l’ethnopsychiatrie permet aujourd’hui d’aborder la souffrance psychique dans son contexte culturel, pour le conseil général de Seine-Saint-Denis, il reste encore beaucoup à faire.
Bally Bagayoko
Vice-président au conseil général de Seine-St-Denis en charge de l'enfance et de la famille.
On voit bien, dans les débats qu’on a menés, que ce soit avec l’agence régionale de la santé, que ce soit y compris je veux dire un certain nombre d’autres acteurs, à bâtir, dans notre problématique de département, les solutions à la fois innovantes sur la question notamment je vais dire de la périnatalité, sur la question bien entendu je vais dire des accueils, notamment des modes d’accueil un peu spécifiques pour la prise en compte notamment d’enfants qui sont atteints aussi de difficultés de santé mentale, et aussi un autre travail qui me semble aussi important, je finirai mon propos sur ça, puisque je suis parti de Monaco pour revenir en fait en Seine-Saint-Denis, c’est finalement de dire qu’il est nécessaire de construire des passerelles.
En Seine-Saint-Denis, selon le tableau de bord départemental de la santé, 21% de la population est d’origine étrangère. C’est plus d’une centaine de langues qui sont parlées dans le département.