Reportage à l'occasion de la journée du patrimoine 2014. Parcours dans le parc de l’EPS de Ville-Evrard autour de l’asile, de la ferme et de la maison de santé. Visite du musée de la SERHEP.
Mr Iglesias ici présent va vous guider dans la visite du site. On va faire deux groupes puisque vous être très nombreux.
Agnès Bertomeu : Ce que je fais visiter, c'est d'une part la partie la plus ancienne c'est à dire l'asile, son fonctionnement, sa répartition des espaces, les bonnes soeurs, les médecins. Puis le batiment de la direction avec ses médaillons : la charité, la science.
On est allé aussi à la ferme pour parler du travail des malades, du travail agricole et puis de toute cette vie qui tournait autour de l'agriculture.
Ville-Evrard était un grand domaine agricole.
Le directeur autrefois était un grand exploitant agricole en plus d'être un directeur d'hôpital.
On est allé voir la maison de santé payante avec toujours cette problématique de créer un endroit où les univers sociaux seraient séparés. J'aime beaucoup passer par le petit bois où l’on voit les oiseaux, les cols verts, les canards, tout cela dans l'étang.
C'est un endroit qui rappelle les paysages de la Marne d’autrefois qui étaient très verts avec des frondaisons extraordinaires.
On a commencé par faire des circuits guidés.
Puis on a choisi d'ouvrir l'exposition nouvelle pour les journées du patrimoine.
La Serhep, société d'étude et de recherche historique en psychiatrie a été fondée par un groupe de personnels de Ville-Evrard qui s'étaient émus du fait que les archives anciennes de l'établissement (qui avait ouvert quand même en 1868)… et bien en 1970 n'intéressaient personne.
Vers 2003-2004 ils ont commencé à créer le petit musée et un embryon de centre de ressources documentaires qui était ici.
Là ça a été l'outil rêvé, cet outil du musée et des expositions pour rencontrer une population qui des fois ne connaît pas du tout la psychiatrie, qui vient par exemple aux journées du patrimoine.
Le fait d'accueillir un public aux portes ouvertes dans un endroit soit disant fermé c'est peut être symbolique mais on ouvre une porte sur l'univers psychiatrique en essayant de faire en sorte qu'elle soit dure, qu'elle soit vraie, qu'elle soit cruelle par moment mais qu'elle reste digne et gentille.
C'est un peu idiot de dire cruelle et gentille mais il y a un peu de cela de pouvoir arrêter ce truc où c'est interdit d'être dans la détresse, enfin on en parle pas. Mais là non, on ouvre comme ça à une dimension d'accueil dans la psychiatrie en ouvrant à ce public, je crois que ça c'est important.