Exposition de la photographe Timéo Jankovics sur Camille Claudel
« Je me présente, je m’appelle Timéa Jankovics, je me sens très honorée d’avoir été invitée à Ville-Evrard, à son musée d’art pour parler de la vie de Camille Claudel dont on sait qu’elle a passé un an et demi dans cet établissement.
Je trouve en fait, en réfléchissant à sa vie, vraiment assez triste qu’une si grande artiste, un si grand talent, à son époque, ait été en fait considérée en tant que malade mentale alors qu’à mon avis elle était tout simplement une femme indépendante.
Et donc elle est arrivée à ville-Evrard et là on voit le pavillon Béarn où elle a passé un an et demi. El là je me représente pour moi cette photo qui s’accompagne de la main qui lâche tout, la matière, qui lâche son âme, qui lâche tout.
A l’âge de 45 ans, en fait, c’était la mort de l’artiste. Camille Claudel se représente elle-même en tant que la gorgone. Avec cette œuvre-là. Camille Claudel prédit déjà son entrée dans la folie en fait parce qu’elle commence à perdre la raison.
Cette toute dernière photo : en raison de la guerre Camille Claudel a été transportée à Montfavet où elle a passé les trente années suivantes jusqu’à la fin de sa vie. Sa famille, même Paule Claudel, a laissé mourir sa sœur de la famine, elle a été jetée dans une fosse commune vous voyez, donc c’est la raison pour laquelle j’ai été inspirée de dédier une mémoire à Camille Claudel pour lui rendre un dernier hommage. »